Un nouveau chez soi? ou pas [Pv: Yousuke]

On était finalement entré dans les bas quartiers. Un véritable labyrinthe. Ca partait dans tous les sens, une ruelle menait à une autre et ainsi de suite. Un touriste pourrait facilement se perdre là dedans. Y comprit moi… J’essayai tant bien que mal de garder le chemin en mémoire au cas où je déciderai de fuir. Mais on tournait tellement, que j’avais finis par lâcher prise. En revanche le brun lui ne lâcha pas, il tira même sur mes liens pour me faire avancer.

Finalement on arrive face à un bâtiment totalement bousillé… Un coup de vent et hop, plus rien. Euh… Hein ? On rentre là dedans ? Une fois à l’intérieur on pouvait facilement deviner que c’était un ancien hôtel. L’intérieur était aussi pathétique que l’extérieur. J’avais un peu peur que le toit ne s’écroule sur nous. Non sérieux il habite là ? Je vais habiter là… ? Apportez moi une corde que j’en finisse et vite. Il était tout simplement hors de question !

J’avais beau tirer, l’homme ne s’arrêta pas pour autant. On monta à l’étage, puis encore un, jusqu’à arriver dans une pièce qui avait l’air moins abîmée que le reste. Il se laissa tomber sur ce qui ressemblait à un lit et me demanda mon nom. Cours toujours pour l’avoir. Il tira de nouveau sur ma chaîne pour poser sa main sur ma tête, pas touche enfoiré ! Je lui mord fortement la main avant de reprendre ma forme humaine, sourcils froncés.

«  Ne me touchez pas ! »

Qu’est-ce qu’il croyait ? Que j’étais un gentil toutou à sa mémère ? C’était loin d’être le cas. Je posai mes mains sur la chaîne et tentai de tirer de mon côté pour le faire lâcher. Je n’avais pas envie de rester ici…

Ha ha ! Touché ! Ca lui avait fait mal ? Bah tant mieux c’était l’effet escompté ! Mon soit disant maître prit un bout de tissu afin de s’en servir comme d’un pansement d’infortune. Je ne l’avais pas raté dis donc. Mes crocs avaient bien pénétrés la chaire… Je m’essuyai la bouche, ayant encore quelques gouttes de sang au coin des lèvres.

Il se leva d’un coup, hm pas bon ça. Il m’administra une gifle qui me fit tomber à la renverse. J’avais à peine le temps de poser ma main contre ma joue endolorie qu’il se rapprocha de moi, me menaçant avec sa dague. Je l’avais oublié celle-là… Il posa la lame froide contre la peau de mon cou, la griffant un peu. Je sentis mon sang perler le long de ma gorge… L’enfoiré.

Mais le plus dur arriva après. En effet, il me fit une entaille sur le torse. Beaucoup plus de sang en sortit et je du luter pour ne pas hurler de douleur… Je ne voulais pas lui donner cette joie. Hurler ou pleurer pour lui ? Pas question. Qu’il aille crever en enfer cet enfoiré… Le brun tira d’un coup sur la chaîne pour faire relever et l’attacha aux barreaux de son lit. Super, j’étais définitivement cloué ici.

Me brûler les ailes ? Parle pour toi… A peine relevé, je me réinstallai sur le sol en prenant une position assise. Je ramenai mes genoux vers moi et y posai ma tête, puis je finis par me rallonger. Je n’avais envie de rien pour lui ou obéir au moindre de ses ordres. Ses gestes tendre il pouvait se les garder et même se les enfoncer là où je pense.

Pas besoin de tendresse… Surtout venant de sa part.

Sans un mot, je le vis se diriger vers son frigo. De là, l'homme en sortit une assiette encore remplit. Certainement des restes de la veille. Il alla la réchauffer grâce à un micro-onde, ressortant le plat quelques minutes après, tout fumant. Je devais avouer que l'odeur était tout simplement alléchante. Elle me donnait affreusement faim. De la viande en plus... A cette odeur, mon ventre se mit à gronder comme jamais. Haa... J'avais trop faim. Mon appétit était mit à rude épreuve. Je n'avais qu'une envie, lui sauter dessus et lui voler son plat !

Comble du comble, mon maître vint s'asseoir juste en face de moi, mangeant sans gêne sous mon regard limite suppliant. Il me narguait en plus ? Ca devait sans aucun doute l'amuser... Bah pas moi. La question qu'il me posa peu de temps après me confirmer le fait qu'il se fiche de moi. Têtu et renfrogné, je tournais la tête sur le côté en fronçant les sourcils, voulant faire celui qui n'en avait rien à faire.

" Non..."

Qu'est-ce que je racontais ? Bien sûr que j'avais faim ! J'avais les crocs ! Si je m'écoutais, je l'aurais déjà bouffé ! Raah... Quel caractère pourri j'ai... Je ne pu d'ailleurs pas m'empêcher de regarder son assiette si appétissante. Un petit morceau.. . Juste un.

Pas le temps de dire ouf qu'il vient m'agripper les cheveux en avançant un morceau de viande, qui semblait bien délicieux, près de moi. Le brun me demanda plusieurs fois si j'étais sûr de mon choix. Je regardais longuement la nourriture puis mon maître et de nouveau la viande. Je ne résistais pas longtemps face à un telle tentation.

" Alors, je mange..."

Je fronçais les sourcils et avançais ma tête vers la fourchette pour pouvoir récupérer le morceau de viande qui me narguait depuis tout à l'heure, le mangeant avec gourmandise. Je lui arrachais littéralement l'assiette des mains, dévorant le repas avec empressement, de peur qu'il ne me la reprenne.

J'avais rapidement finis mon assiette, mon estomac était à peu près bien remplit. a faim serait donc calmée pour un bon petit moment. Ouf... Cela faisait un bien fou de se sentir reput. Je m'essuyais doucement les lèvres d'un revers de main et posais mon regard sur mon soit-disant maître. Pff... Croyait-il vraiment pouvoir avoir le droit de s'appeler ainsi ? Que dalle... Jamais je ne lui obéirai, jamais je ne le considérerai comme un maître. Non... Jamais. Je m'allongeais lentement sur le sol en soupirant doucement. Il était temps de passer au choses sérieuses... La digestion. Une bonne petite sieste. Qui sait ? Je suis peut-être entrain de faire un cauchemar ? Je me réveillerai sûrement après un bon dodo. Je fermais à demi les yeux et les tournaient vers le brun.

" Jamais vous ne serez mon maître..."

Une bonne façon de voir si j'étais en plein rêve ou non. S'il me frappe et que je sens bien le coup... Je saurais alors que je ne dors pas. En revanche si je me réveille, je saurais que tout ceci n'était qu'illusion. Je portais ensuite mon attention sur la chaîne qui me retenait encore prisonnier. Saleté...