Arrivée chez Shaï [Pv: Shaï]

Le jeune inu accepta ma proposition, je souris légèrement et m’activai à lui faire un bon repas. J’entendis son estomac crier famine, il ne devait pas avoir grand-chose là dedans. Ca aller prendre un petit peu de temps, mais je vais lui concocter un repas, très nourrissant. Je n’avais pas vraiment toute la soirée pour cuisiner un bon couscous, alors j’en ferai un rapide. N’attendant pas plus longtemps, je commençais à préparer et mélanger tout les ingrédients qu’il me fallait. Que me fallait-il d’ailleurs ?… Ha oui. De l’aubergine, courgette, un peu de sauce tomate que je mélange avec du piment de caienne. J’espère qu’il aime les choses épicés.

Un peu de saucisse et bien évidemment de la semoule. Après un certain temps de cuisson, je revins vers l’hybride avec une assiette remplit ainsi que des couverts. Je m’accroupis et lui tendis le tout.

«  Et voilà, de quoi bien te remplir l’estomac. »

Spoiler:

Pour ma part je n’avais pas vraiment faim, j’avais déjà mangé un peu plus tôt dans la soirée avant de partir voir les enchères. Je fis demi tour pour aller faire un peu de rangement en cuisine et lui rapportai une carafe d’eau, ainsi qu’un verre. Il serait dommage de le voir s’étouffer avec ces épices. Maintenant, le lieu du coucher. Je n’avais aucune chambre d’ami et je ne voulais pas le laisser dormir sur le canapé ou même au sol avec les oreillers. Il avait beau être à moitié inu, il était un être vivant comme nous, un lit lui irait mieux.

Le soucis c’est qu’il n’allait certainement pas accepter. J’allais lui laisser le choix bien sûr, je ne veux pas le forcer à faire quelque chose qu’il ne veut pas. Je le regardai manger un moment avant de finalement me relever.

«  Tu peux dormir ici ou bien dans ma chambre, visite la maison si tu en a envie. Moi je vais me coucher. »

Je lui souris de nouveau avant de m’éloigner. Je n’avais peut-être pas fais grand-chose de ma journée, mais j’étais épuisé. Un peu de repos me fera le plus grand bien.

J’avais rejoins ma chambre peu de temps après avoir quitter Saphir. Assis sur le bord du matelas, je commençai à me déshabille d’un air paresseux. Je finis ensuite par m’allonger sur mon lit, très confortable, et me glissai sous la couverture. Je soupirai de bien être et tendis le bras sur le côté pour éteindre une petite lampe de chevet. Maintenant la pièce était plongé dans une obscurité presque totale, seul les rayons de la Lune éclairaient la chambre à travers les fins rideaux. Je me tournai sur le côté et m’allongeai sur le flanc, fermant les yeux.

A peine quelques minutes plus tard, j’entendis des portes s’ouvrir. Le petit blondinet devait certainement chercher la chambre. J’aurai peut-être du lui dire où elle se trouvait ?… Ho, tant pis, il visite au moins comme ça. Il réussit finalement à la trouver, puis que la lumière réapparut pendant un instant dans la pièce. Refermant la porte derrière lui, Saphir vint me rejoindre dans le lit, restant roulé en boule au bord du matelas. Je tournai légèrement la tête pour le regarder d’un air à moitié endormi.

«  Bonne nuit… »

Prenant place sur le dos, je bougeai beaucoup la nuit, je m’endormis finalement. Le sommeil me gagna rapidement, tant mieux, j’étais fatigué.

La nuit fut courte, du moins j’avais l’impression de ne pas avoir assez dormis. Les rayons du soleil traversèrent la salle et vinrent caresser mon visage. Par réflexe, je fourre celui-ci dans la couverture en soupirant légèrement. Déjà le matin… Je n’avais pas le courage pour sortir du lit… Nooon…. Je ne veux pas. Je reste. Voilà… Je pouvais me montrer très feignant si je le souhaitais. Bon allez, un peu de courage ! Ce n’est pas une épreuve de se détacher de son lit chaud et douillet.

Quinze minutes plus tard je n’étais toujours pas levé. Je sortis mon visage de la couverture et le relevai vers le Saphir. Je souris doucement en le voyant.

«  Salut toi.. »

Je déposai un rapide baiser sur son front, et m’habillais d’un pantalon léger, me dirigeant vers la salle de bain, ma chambre donnant sur celle-ci. Je laissai la porte entrouverte pour qu’il y est pas trop de vapeur dans la salle d’eau et retirai le vêtement que j’avais mis plus tôt. Je rentrai dans la cabine de douche et ouvris le jet d’eau. De l’eau chaude, rien de mieux pour se réveiller en douceur…

Je profitai tranquillement de ma douche, laissant l’eau couler sur mon corps, ne faisant rien. Je fus très surpris de sentir quelque chose se poser au creux de mon dos. J’avais légèrement sursauté d’ailleurs. Tournant la tête sur le côté, je pu constater la présence de Saphir, nu comme un ver. Euh, oui d’accord… Si je m’attendais à ça… Ce n’était pas désagréable, enfin je crois. Il s’empara du savon afin de me frotter le dos avec. Son regard en disait long… J’avais l’impression d’avoir un robot avec moi. Ce jeune homme était loin d’être heureux, mais je ferai tout pour changer cela.

Soupirant un peu, je me tournai complètement vers lui et lui pris le savon des mains. Mon regard ambré plongea dans le sien. Je restai silencieux un petit moment avant de lui parler.

«  T’es pas obligé de faire ça… T’es pas un esclave, du moins plus maintenant. Je ne t’ai pas adopter pour que tu fasse le ménage ou autre. Compris ? Rentre toi bien ça dans la tête, Saphir. » Dis-je en posant le bout de mon index sur son front.

Je lui souris doucement et commençai à le savonner à mon tour. Je n’avais pas l’intention de le mettre mal à l’aise, loin de là cette idée, j’avais juste envie de prendre soin de lui. Mais mes mains s’arrêtèrent dans leur activité.

«  Par contre, tu te débrouilles pour savonner… Enfin tu sais hein ? Pas besoin de te faire un dessin. »

Je finis de laver ce que je pouvais laver sur son corps et me savonnai à mon tour, finissant par le rinçage. Une fois tout cela fait, il ne restait plus qu’à passer au séchage. Je sortis donc de la cabine et attrapai deux serviette, j’en tendis une au jeune hybride. Malgré la porte entrouverte, la salle de bain ressemblait fortement à un sonna. Il y faisait tellement chaud… Je mis rapidement le linge de la veille au sale et retournai dans ma chambre pour aller me rhabiller avec des vêtements fraîchement propre. M’installant sur le rebord du lit, je repris la serviette pour sécher mes cheveux, attendant que le blondinet sorte du hammam.

La tête plongé dans la serviette je lui demandai finalement.

«  Tu veux faire quelque chose aujourd’hui’? »

La porte menant à la salle de bain s’entrouvrit, je le savais car elle grinçait un peu. Je le relevai la tête et souris en voyant la jolie frimousse de l’inu. Mais le perdit bien vite en le voyant baisser le regard. Qu’avait-il ? Il n’allait pas bien ? J’écarquillai les yeux en le voyant tomber à genoux devant moi, s’accrochant à mes vêtements comme si j’avais été le dernière espoir sur terre. Je m’inquiétai de plus en plus en le voyant se mettre à trembler et à pleurer. Pourquoi tant de chagrin ?

Je le soulevai un peu en passant mes mains sous ses bras et l’installai sur mes genoux pour le serrer contre moi. Je ne savais pas ce qu’il avait et j’étais prêt à tendre l’oreille s’il avait quelque chose sur le cœur. Je lui caressai lentement le dos, dans un mouvement qui se voulait apaisant, ma main glissant de haut en bas sur tout le long de son échine. Je commençai à bouger mon corps de gauche à droite, toujours dans un rythme lent et calme, le berçant pour essayer de le calmer un peu. Puis penchant un peu la tête vers son joli minois, je vins essuyer toute trace de chagrin, caressant ses joues avec mon pouce.

«  Bah alors ? Qu’est-ce qu’il t’arrives mon petit Saphir ?… »

Je lui souris une nouvelle fois, rassurant. Puis, je remarquai qu’il avait remit ses vêtements. Je n’allai tout de même pas le laisser ainsi. Me levant du lit, je le déposai délicatement sur celui-ci et m’avançai vers mon armoire. Bien évidement je n’avais rien d’occidentale… Fort heureusement, il me restai des vêtements que je portai dans mon adolescence, faisant la même taille que lui à cette époque.

Je revins ensuite vers lui en souriant toujours et lui retirai doucement son t-shirt pour ne pas l’effrayer. J’avais remarqué son caractère craintif. Je fus encore une fois surpris de voir des cicatrices dans son dos. Comment pouvait-on frapper un garçon aussi mignon et séduisant que Saphir ? Les gens sont parfois cruel et surtout sans cervelle. Je déposai un baiser dans son dos et le recouvrit avec un vêtement. J’enlevai le short et le remplaçait aussitôt. Puis je repris place à ses côtés en le reposant sur mes genoux.

«  Un vrai petit Egyptien habillé comme ça… Tu vas mieux ? »

Après un bon moment, Saphir se calma enfin. C’était déjà ça. Je me demandai toujours pourquoi il s’était effondré devant moi… Mais en entendant sa question, je me doutai bien qu’il n’avait pas vraiment envie d’en parler. Avait-il honte ? Il ne fallait pas… Quelque soit son problème. J’hochai donc la tête, lui répondant ainsi par l’affirmatif.

« Désolé pour les vêtements… Je n’ai que ça. Si tu veux on ira t’en acheter. »

Je lui souris de nouveau jusqu’à ce qu’il m’avoue qu’il avait eut peur. Peur ?… De moi ? Je savais que ma grande effrayait quelques personnes mais de là à en pleurer… Non trêve de plaisanterie. Je passai un main dans sa chevelure aux couleurs du soleil et lui relevai doucement le visage en posant mes mains sur ses joues.

«  Peur de moi ? T’as crus que t’allais tomber dans une maison avec un pervers en prime ? Je te l’ai dis pourtant. Je ne suis pas ce genre de personne. Si ‘avais été un obsédé je t’aurai sauté dessus. Hors je ne l’ai pas fais et je ne compte pas le faire. »

Un nouveau baiser vient prendre place sur son front, je voulais le rassurer pour qu’il arrête d’être craintif ave moi. Je ne lui voulais aucun mal après tout. Mais s’il a été avec d’autres personnes, qui plus est des personnes peu recommandables, je pouvais alors comprendre sa méfiance. Je repris donc.

« Tu n’as aucunes craintes à avoir avec moi. J’ai envie de faire connaissance avec toi, s’il y a quelque chose qui ne va pas, je suis prêt à t’écouter. Sauf si tu n’en a pas envie, je ne te forcerai pas la main… Maintenant que tu vas un peu mieux, tu voudrais faire quelque chose aujourd’hui ? C’est toi qui choisis. »

Je plongeai mon regard dans le sien en lui souriant toujours, chaleureux et réconfortant. Je laissai glisser mes mains, celles-ci se posant à présent sur le matelas. Mes yeux quant à eux, étaient totalement accrochés par la beauté de son visage. A croquer.

« Je ne sais pas si on te l’as déjà dis, mais tu es vraiment mignon. »

Je le pensai vraiment, c’est pourquoi je me sentais obligé de le lui dire. Je n’avais jamais vu un garçon aussi charmant. Rah et puis ses yeux… Je tuerai pour avoir les mêmes, ils sont si beaux.

«  Tes yeux sont magnifiques, je suis jaloux. » Dis-je en riant légèrement.

Je sentis mon cœur se serrer un peu quand il m’adressa un joli sourire. Une petite victoire. Avec le temps, j’aurai peut-être le droit d’en avoir davantage. Il se retira ensuite de mes genoux pour aller s’asseoir non loin de moi, sur le matelas, genoux ramenés vers lui. Il m’expliqua que les enchères servaient à revendre des hybrides, des anciens objets sexuel… Ce n’était pas un choix en plus de ça. On le forçait à faire quelque chose d’horrible. Je souris tristement dans sa direction.

« Sois tranquille, ton cauchemar est terminé. Je ne laisserai plus personne te faire de mal ou te toucher. »

Je le regardai encore et encore, semblant ne pas pouvoir m’en lasser, tant mieux. Je pourrai l’observer pendant des heures. Puis je me mis à réfléchir, apparemment il n’avait pas l’air d’avoir d’idée sur les activités du jour. Qu’est-ce que l’on pourrait bien faire pour nous occuper ? Y avait tant de chose à faire, que je ne savais pas vraiment par où commencer.

«  Je ne sais pas si tu as eus l’occasion de sortir dehors auparavant, alors je te propose d’aller nous balader. Ca te vas ? »

Je regardai par la fenêtre, il y avait encore pas mal de neige dehors. Le temps était plutôt nuageux, mais cela restait beau. Le paysage était superbe. Ma maison n’était pas très loin du parc, on pouvait y voir diverses espèces d’arbres et un petit court d’eau, gelé par le froid de l’hiver. Même durant cette rude saison, il y avait toujours autant de monde qui s’y promenait. Bref, un endroit que j’appréciai beaucoup. Même si il offrait un beau tableau, l’hiver n’était pas ma saison favorite. Trop froid à mon goût. Je préférai largement l’été. Normal en même temps.

Je reportai mon attention sur l’hybride et lui sourit chaleureusement. Descendant du lit, je pris doucement la main de Saphir pour l’inciter à en faire de même. Je l’attirai lentement vers moi, toujours pour ne pas l’effrayer, et le pris dans mes bras.

«  Je suis bien content que tu sois là tu sais… Grâce à toi je me sens moins seul. Et j’espère grandement te garder à mes côtés jusqu’à la fin de mes jours. »

Je le relâchai finalement et lui caressai les cheveux.

Saphir était apparemment d’accord pour sortir avec moi dehors. Parfait, j’allais pouvoir lui changer les idées. Du moins j’allais faire de mon mieux. Au moment de partir, le charmant jeune homme rattrapa ma main… Encore un baiser ? Non, il m’annonça qu’il voulait bien rester avec moi, toute la vie… Mon cœur se serra une nouvelle fois, le bonheur le gonflant à chacun de ses battements. Je ne pu m’empêcher de venir le prendre dans mes bras pour le serrer tendrement contre moi.

« Ca me fais vraiment plaisir… »
Je le serrai un peu plus et le relâchai à nouveau, embrassant sa joue au passage. Je n’avais pas envie de rompre le contact entre nos mains et marchai en direction de la sortie. Mais avant toute chose, il fallait couvrir ce jeune homme qui avait l’air si fragile. Je repris la cape de la veille et la lui mit sur les épaules. J’en pris une pour moi et ouvris la porte afin de le laisser passer en premier. Après quoi, direction le parc.

Il ne fallait pas beaucoup de temps pour y accéder depuis ma maison. A peine une vingtaines de minutes. C’était très pratique quand on a envie de s’aérer l’esprit. Je passai un bras sur les épaules de mon compagnon et marchais ainsi dans le parc enneigé. C’était vraiment très beau, mais autant que Saphir. Je pensai sérieusement qu’il n’y avait rien de plus beau que ce jeune homme. C’était impossible de faire mieux. Il était tout simplement unique, magnifique.

[ Désolée c’est pas terrible TT ]

Nous marchions de puis quelques minutes déjà et je vis un autre sourire s’afficher sur le visage de Saphir. J’en fis autant, content de voir qu’il appréciait le parc, ne faisant même pas attention aux regards des gens. Les personnes pouvaient être coincées… Ca les gêne tant que ça que deux hommes se balades ensembles en toute simplicité ? Il fallait croire que oui, mais je m’en fichais pas mal de ce qu’ils pouvaient penser. On était lire de faire ce que l’on voulait.

Puis, je ne sentis plus rien sous mon bras. Saphir avait disparut sous ses vêtements. Clignant plusieurs fois des yeux, je m’accroupis et dégageai les affaires pour voir un adorable petit chiot. On dirait une peluche avec cette fourrure. Je ne pu m’empêcher de le soulever légèrement du sol pour le voir d’un peu plus près.

« Voilà donc ton adorable forme animale… Vas y défoule toi. »

Je le reposai sur le sol neigeux en souriant. S’il avait prit cette forme c’était certainement pour aller gambader librement dans le parc. Du moins c’est ce que je pensais. Je récupérai ses affaires au passage et repris ma marche en lui faisant signe qu’il pouvait y aller. En attendant qu’il se dépense en énergie, je m’installai sur un banc, m’asseyant sur le dossier. De là je pourrai le surveiller…

Quelque chose de froid atterrit sur le bout de mon nez. Redressant la tête vers le ciel, je pu constater qu’il neigeait à nouveau. Décidemment ça n’arrête pas. Je gardai un œil protecteur sur Saphir, surveillant que personne ne vienne le déranger dans son temps de jeu et de découverte. Je lui avait dit que j’empêcherai quiconque d’approcher, je tiens à tenir parole.

J’étais bien décider à changer la vie de ce petit inu, lui changer les idées pour ne plus qu’il pense à son passé. J’y arriverai certainement avec le temps. Première chose à changer, son poids. Il était trop maigre à mon goût… Le pauvre a dut être sous-nourrit. Mais avec ma cuisine cela devrait s’arranger, et vu son appétit, il devrait se remplumer comme il le faut. Je comptai bien prendre soin de lui pour montrer que tout les humain ne sont pas pareils. Malheureusement il y en a très peu des comme moi. Avec tout les pervers que j’ai vu l’autre soir…

Je continuai d’observer l’adorable boule de poils…

Voir Saphir prendre autant de plaisir à s’amuser me faisais beaucoup sourire, voir rire quand je le voyait disparaître dans la neige. Je surveillai tout de même que tout allait bien. Apparemment c’était le cas, puisque je voyait sa petite truffe une fois sur deux. Le revoilà qui repart comme une flèche une fois sortit du gros tas de neige. Y a pas à dire, il était vraiment mignon, même dans sa forme animale. Je l’emmènerai souvent ici pour qu’il puisse s’y amuser. Je plisse un peu les yeux quand il fit demi tour en voyant les quelques enfants qui jouaient ensembles ou avec leurs mères.

Ils en avaient de la chance… Saphir me fit sortir de ma rêverie quand il posa ses pattes sur mon épaule. Je souris de nouveau pour éviter qu’il ne se pose des questions. Riant légèrement en le voyant recouvert de neige, je le soulevai de nouveau et le mit sur mes genoux afin de la lui enlever. A l’aide sa cape, je le séchai pour qu’il n’est pas la fourrure mouillé et ainsi lui évitai d’attraper froid.

«  Tu as l’air de bien t’amuser. Je suis bien content de voir que tu t’épanouisse ainsi. »

Lui souriant comme à mon habitude, je m’offrais le plaisir de caresser sa fourrure. Il était vraiment très doux au toucher, comme du duvet. Je caressai sa petite truffe, son museau puis le dessus de sa tête, le gratouillant un peu entre les oreilles. Je le soulève doucement pour l’attirer contre moi et poser ma tête sur la sienne.

«  Tu es vraiment trop mignon… » Ajoutais-je en posant mes lèvres sur le dessus de son crâne.

Je ne parlai pas spécialement de sa forme animale, mais plus de sa forme humaine. Je sais maintenant ce qu’est un coup de foudre.

« Tu veux t’amuser encore ou rentrer ? »

Je savais très bien qu’il ne pouvait qu’aboyer en guise de réponse, mais s’il se remet à courir, je saurai qu’il veut rester encore un peu.

J’avais appréciai le fait qu’il me lèche les doigts, il me montrait ainsi qu’il avait moins peur de moi. Encore une chose qui me fis plaisir. Après avoir posé sa tête sur mon épaule, le chiot sauta sur la banc et poussa des petits aboiements dans ma direction. Devais-je comprendre qu’il voulait rentrer ? Sûrement. Au pire on sortira à nouveau, plus tard ou bien demain. Nous avons tout notre temps après tout. Je souris tendrement en le regardant et pour lui éviter toute fatigue je le pris dans mes bras, récupérant les vêtements.

Je l’enveloppai un peu dans la cape pour le couper du froid, et me remis en route, prenant la direction de la maison. Une fois arriver je le reposai à terre, posant aussi ses affaires pour qu’il puisse se rhabiller. Me délestant de ma cape , je partis en cuisine pour aller préparer un peu de thé. Un bon thé à la menthe pour nous réchauffer dans cet hiver rigoureux. J’attendis que le l’eau se mette à chauffer, le temps que Saphir se rhabille. Je ne voulais pas revenir au salon s’il est encore nu comme un ver; ne voulant pas le gêner.

L’eau se mit à bouillir au bout de quelques minutes, signe que je pouvais enfin préparer ma boisson. Je mis le tout dans une tellière et posai le service à thé sur un plateau. Je revins dans la salon et m’installai sur le sol où il y avait tout les coussins et la table basse. Levant mon regard vers le beau jeune homme, je lui souris en servant la boisson.

«  T’en a déjà goûté ? »

La réponse me paressai évidente, cela m’étonnerai beaucoup qu’on offre le thé dans ce genre d’endroit. Surtout pour les hybrides. Je remplis la deuxième tasse et la posai sur la table basse, dans sa direction. Pour ma part, je commençai à boire la boisson chaude. Ca faisait du bien… Je sentais déjà mon corps se réchauffer petit à petit.

Je souris en le voyant déguster la boisson, content qu’il aime et découvre une nouvelle saveur. Il me demanda si j’avais un travail. Oui en quelque sorte s’en était un. Quelques personnes savaient que je faisais des gravures sur le verre tels que des verres, des vases, des miroirs… Je hochai donc la tête en signe d’affirmation et lui souris de nouveau.

« Si j’en ai un. Je possède une machine qui me permet de graver sur le verre. Les gens m’apportent des objets, et je leur fait le dessin qu’il souhaite voir dessus. Ces temps-ci c’est assez calme. »

Je bu une autre gorgé de thé afin de continuer à me réchauffer. Après avoir finis la tasse, je vins m’asseoir près de Saphir et passai un bras sur ses épaules. Je posai ma tête sur la sienne, tout simplement, j’avais envie d’un câlin. Ma main se leva doucement pour aller effleurer sa joue encore rosie. Ces petites rougeurs lui donnait davantage de charme. Il était d’autant plus mignon à croquer.

Je lui souris en penchant un peu la tête pour essayer de fixer mon regard au sien. Mes lèvres se posèrent sur son front.

«  Tu es si beau Saphir, tu es sans nul doute le plus beau des trésors sur cette terre. »

Je lui embrassai la joue avant de reposer ma tête sur la sienne en soupirant doucement. J’étais tout simplement heureux de l’avoir avec moi sous mon toit. Je ne serai plus tout seul, rien que de penser que j’allais vivre toute ma vie avec lui, je sentais mon cœur battre rapidement.

Je fermai doucement les yeux pour profiter de ce moment de tendresse, en espérant pouvoir en partager encore dans l’avenir. Je l’entendis murmurer le mot « maître »… C’est vrai que je l’étais d’un côté mais ça ne me plaisais pas trop, car je ne voulais plus qu’il se comporte en esclave. C’était finit tout ça, il n’est pas obligé de faire la vaisselle ou de m’aider à faire quoi que ce soit s’il n’en a pas envie. Mais ses lèvres se posèrent sur les miennes, me coupant dans mes pensées. J’avais entrouvert les yeux pour voir si je ne rêvai pas.

Non, c’était bien réel. Cette fois-ci il n’avait pas l’air de se forcer, le baiser avait l’air naturel. Mon rythme cardiaque augmenta encore d’un cran alors que je posai mes mains sur les siennes, répondant avec grand plaisir à son baiser. Je mis un terme au contact après avoir dansé avec sa langue, le fixant de mes yeux ambré. Je pris ses mains dans les miennes et les portaient au niveau de mon cœur pour qu’il puisse sentir à quel point il battait vite. Et ce, uniquement pour lui.

« Il ne bat que pour toi mon Saphir… Je ne sais pas si c’est le cas pour toi, mais sache que je t’aime… »

Je sentais mes joues s’empourprer légèrement à ce dernier mot. Je lui avait avoué mes sentiments, je ne savais pas si c’était réciproque. Mais qu’importe qi ça l’est ou non, tout ce qui m’importe c’est son bonheur, rien d’autre. Même ma vie passe après la sienne. Je vins sceller nos lèvres une nouvelle fois, voulant goûter à leur douceur incroyable avant de me reculer légèrement.

«  Ne m’appelle plus maître… Tu n’es plus un esclave maintenant… D’accord ? »

Je lui souris une nouvelle fois et le pris tendrement dans mes bras, le serrant affectueusement. Ma tête vint se lover sur son épaule tandis que je fermai doucement les yeux, profitant encore de sa présence.

«  Mon Saphir… »